Louis Sclavis Quotes

Je suis n� � Lyon en 1953, pr�cis�ment � la Croix-Rousse, un quartier que je connais bien pour l'avoir longtemps habit�. J'ai commenc� la musique assez t�t vers l'�ge de dix ans et comme j'ai toujours eu l'id�e d'�tre musicien, vers dix-sept, dix-huit ans, j'ai d�but� dans des orchestres. Je suis devenu professionnel en 1974 o� j'ai int�gr� le Workshop de Lyon. De fil en aiguille, rencontre apr�s rencontre, j'ai particip� � diverses formations, j'ai compos� pour une compagnie th��trale qui existe encore, Image aigu�. Puis, la composition m'int�ressant de plus en plus, j'ai mont� mes propres orchestres avec des musiciens d'horizons, d'�ges, diff�rents, ce que je continue � faire. Je compose �galement pour le cin�ma, le th��tre, la danse. Mes activit�s me permettent aujourd'hui de circuler beaucoup � travers le monde. Certes, au d�but, on gagne sa vie de mani�re modeste, mais avec les ann�es et du travail, cela s'am�liore et devient confortable. Quant � ma musique, elle est situ�e dans ce que l'on nomme le jazz, d'une mani�re assez large, car suivant les orchestres, elle prend des formes diff�rentes ; il m'arrive de jouer avec des gens qui viennent de la musique contemporaine, du rock, comme d'un jazz plus classique.
Louis Sclavis

Non, mais ils �coutaient beaucoup de musique. Il y avait des disques en cire qu'on passait sur un gramophone, puis les microsillons, le vinyl. L� aussi, l'objet me fascinait, les pochettes en papier, la Voix de son ma�tre et le chien blanc devant le pavillon. On passe des heures devant les pochettes de disques ; d'ailleurs, on rentre souvent dans la musique non par la musique elle-m�me mais par les objets qui l'entourent, le tourne-disque, la pochette, l'instrument. Ce dernier est par exemple tr�s tactile. Quand on l'aime, on aime le toucher, c'est un rapport physique. Cela va faire quarante ans que je joue de la clarinette et j'ai toujours autant de plaisir � prendre mon instrument dans les mains.
Louis Sclavis